Depuis la fin de la pandémie, nombreux sont ceux qui ont envie de voyager différemment : en prenant plus de temps pour découvrir les paysages, les gens et les cultures qu’ils visitent, par exemple. En Europe aussi, c’est tout à fait possible ! Parfois, pour fuir les foules, il suffit d’opter pour des villes moins connues, rayonner dans une région qu’on apprend à mieux connaître ou encore, partir à vélo, en profitant des nombreux itinéraires cyclables qui voient le jour depuis une dizaine d’années. Voici donc quelques itinéraires possibles – à vélo, en train ou en voiture – pour découvrir certains coins d’Europe sous des angles différents.
Parcourir le Rhin romantique à vélo !
Lorsqu’on pense au Rhin, on évoque notamment sa vallée romantique et ses nombreux châteaux, qui sont d’ailleurs reconnus au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Or, on peut aussi pédaler le long de ce fleuve légendaire, grâce à une longue et superbe piste cyclable – l’Eurovélo 15 – qui relie notamment les villes de Coblence, Bonn et Cologne, trois étapes à ne pas manquer !
Tout d’abord, l’une des plus belles parties de la vallée romantique – et parmi les plus belles à pédaler ! – la section entre Bingen et Coblence ; ce qui représente environ 65 kilomètres. Cela dit, comme la voie ferroviaire longe souvent la piste cyclable, il est toujours possible de s’épargner quelques kilomètres en montant à bord d’un train (attention, il faut payer un billet extra pour le vélo !) et en pédalant à partir d’un point du parcours qui nous convient davantage. Chose certaine, c’est une portion le long de laquelle défilent plusieurs forteresses et châteaux, qui y dominent des vignobles et des villages pittoresques. Lorsqu’on arrive près du village de Saint Goar, on aperçoit aussi le fameux rocher de la Lorelei, qui domine la partie la plus étroite du Rhin, où un puissant courant et des rochers immergés ont causé de nombreux accidents de navigation. La légende prétend que la Lorelei – une nymphe de la mythologie germanique – arrivait à séduire par ses chants les navigateurs du Rhin. Aujourd’hui encore, ce lieu suscite beaucoup de curiosité auprès des visiteurs ; d’autant plus que le village de Saint Goar s’avère une belle étape pour faire une pause, tout comme le village viticole d’Oberwesel, qui a conservé 16 de ses anciennes tours médiévales.
Mais, pour rayonner dans cette région quelques jours, il y a aussi Coblence : une ville qui compte plus de 2000 ans d’histoire, grâce à cette position privilégiée qu’elle occupe au carrefour de la Moselle et du Rhin. D’ailleurs, cet endroit s’appelle « Deutsche Eck » (qui signifie le coin allemand) et il est dominé par l’impressionnante forteresse Ehrenbreitstein : la plus grande fortification d’Europe après Gibraltar, qui offre une vue époustouflante sur ces deux fleuves. Bien sûr, Coblence a toujours su tirer parti de cette situation géographique privilégiée, qui lui a permis de se développer, en beauté. Il est vrai que Coblence a été fortement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, mais sa vieille ville a été soigneusement restaurée et dégage aujourd’hui une ambiance sereine et chaleureuse. Majoritairement piétonnes, plusieurs rues du vieux Coblence cachent d’anciens palais et églises, des boutiques et brasseries accueillantes, sans parler des nombreux parcs et promenades fleuries qui longent les deux fleuves.
https://www.cologne-tourism.com/, www.romantischer-rhein.de https://www.germany.travel/
À suivre bientôt : mon reportage complet sur Coblence, Bonn, Cologne et d’autres belles étapes le long du Rhin.
Pour d’autres itinéraires à vélo, voyez aussi :
Suisse: Vins et fromage, en bicyclette
Pour les amateurs de plein-air et de paysages :
Le Donegal, en Irlande :
Surnommé ‘le comté oublié’, le Donegal fait presque bande à part, tout au nord de l’Irlande et juste à côté de l’Irlande du Nord. Mais son isolement et ses paysages sauvages y ont forgé une communauté fière et hospitalière, qui défend avec passion la culture et la langue gaélique, comme peu d’autres régions en Irlande. On y découvre aussi des îles et des petits villages, où résonnent le son des violons ; sans parler de ses nombreuses montagnes et plages, toujours spectaculaires, même lorsque les éléments se déchaînent.
Pour la suite, voyez : https://nathaliedegrandmont.com/2019/03/11/irlande-les-charmes-secrets-du-donegal/
Pour un dépaysement total :
La Géorgie :
Située entre l’Europe et l’Asie, la Géorgie a vu passer de nombreux conquérants – dont les Perses, les Ottomans et les Russes, qui y ont été présents plus d’un siècle. Issues de toutes ces influences mais longtemps bafouées, ses traditions et sa culture refont surface avec vigueur : des montagnes du Caucase, qui culminent jusqu’à 5500 mètres, jusqu’à sa capitale, Tbilissi, où l’on découvre – avec surprise ! – la cuisine et les étonnants vins géorgiens. Parmi les destinations émergentes et encore très abordable, la Géorgie propose un surprenant mélange entre l’Orient et l’Occident, entre la foi et la fête, sublimés par un éveil culturel qui fait plaisir à voir !
Pour la suite, voyez : https://nathaliedegrandmont.com/2019/06/04/la-georgie-foi-et-fetes-au-coeur-du-caucase/
Note: Vous pouvez aussi consulter mes deux itinéraires sur le Donegal et la Géorgie, qui figurent dans le livre ‘L’Europe hors des sentiers battus’, publié aux Éditions Ulysse.
Des villes qui gagnent à être connues :
Glasgow, en Écosse:
À une heure d’Édimbourg et beaucoup moins connue que cette dernière, la ville de Glasgow mérite qu’on s’y attarde quelques jours. En pleine renaissance culturelle, elle possède de nouveaux musées d’avant-garde (dans le port), plus une profusion de magasins, de parcs publics et de murales contemporaines, qui égayent le centre-ville. Sans parler de ses nombreux lieux de promenade, tels que le parc de Kelvingrove, le cloître de l’Université de Glasgow, l’élégant Hôtel de ville (sur George Square) et l’étonnant cimetière victorien (Necropolis), qui surplombe la cathédrale médiévale St-Mungo’s.
Voyez mon texte : https://nathaliedegrandmont.com/2020/01/07/ecosse-les-contrastes-de-glasgow/
Pour de belles balades en voiture :
Le centre du Portugal :
Bien que le sud du Portugal soit connu pour son climat et le nord pour son porto, le centre de ce pays cache aussi des trésors sous-estimés, qui méritent qu’on s’aventure jusque là-bas. Souvent, au détour des routes, surgissent un monastère, un château ou une ville fortifiée, qui semblent sortir d’un conte de fée. C’est comme ça qu’apparaît Obidos qui, justement, aurait été offert à une reine, en guise de dot de mariage. Depuis, ce village a toujours été le favori des reines… Et comme on les comprend ! Ensuite, cap sur Tomar: une petite ville tranquille, mais si fière d’avoir été le siège de l’ordre des Templiers, comme en témoignent toutes les croix rouges qui bordent ses rues piétonnes et sa place principale. De là, dirigeons-nous ensuite vers Coimbra, la principale ville de la région centrale. Perchée sur une colline qui domine le fleuve Mondego, elle doit sa renommée et son charme à son Université, l’une des plus anciennes d’Europe, fondée en 1308. On visite ce lieu chargé d’histoire en compagnie d’ex-étudiants. Après, il faut prendre le temps de déambuler dans les charmantes rues médiévales de Coimbra, où les nombreux étudiants (le sixième de la population) ajoutent beaucoup de vie, surtout lorsqu’ils arborent leurs capes et vêtements noirs traditionnels.
Pour la suite, voyez: https://nathaliedegrandmont.com/2016/10/21/portugal-chateaux-chevaliers-et-charmes-secrets/
Émotions et tourisme de mémoire en Normandie :
Pour vivre un ‘road trip’ rempli d’émotions, il suffit d’aller passer quelques jours sur la côte de la Normandie (et tout particulièrement la côte de Nacre), si possible hors saison. On y croise régulièrement des drapeaux canadiens : au cœur des cimetières, dans les musées et même, dans les vitrines de restaurants… Et bon nombre de Normands nous accueillent comme si on faisait partie de leur famille, ou presque… Pas de doutes, c’est émouvant ! Dans une seule journée, on vacille constamment entre le passé et le présent, la tristesse, la joie et la reconnaissance… Et toutes ces émotions nous accompagnent lorsqu’on découvre les plages du débarquement, le Mémorial de Caen et le Centre Juno Beach, qui rend hommage aux 45 000 Canadiens qui ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Pour le reste, voyez : https://nathaliedegrandmont.com/2019/03/19/france-quand-la-normandie-se-souvient-de-nous/
Pour vivre comme les locaux :
Louer une maison en Toscane
Pour découvrir la Toscane, rien de tel que de louer une maison ou une villa ; ce qui permet de rayonner aisément dans la région et de goûter les spécialités locales, qui nous sont proposées dans les vinothèques, les boulangeries et les marchés locaux. De notre côté, nous avions loué une maison à Castiglion Fibocchi: un petit village situé dans la région du Val d’Orcia, à une dizaine de kilomètres de la ville d’Arezzo. Cet emplacement nous a permis de rejoindre aisément la région du Chianti, les villages de Montepulciano et Cortona, de même que Florence, Sienne et Pise (à moins d’une heure, via l’autoroute qui commence à Arezzo).
Voyez la suite : https://nathaliedegrandmont.com/2016/04/07/italie-5-coups-de-coeur-en-toscane/
Pour découvrir d’autres itinéraires, hors des sentiers battus :
Voyez le nouveau livre L’Europe, hors des sentiers battus, des Éditions Ulysse, auquel j’ai eu le bonheur de collaborer. Sorti il y a quelques semaines seulement, il est maintenant disponible dans les librairies ainsi qu’en ligne.
Un commentaire sur “(Re) découvrir l’Europe, hors des sentiers battus…”