On se sent un peu chez nous, en Irlande… C’est difficile d’expliquer pourquoi, mais c’est un sentiment indéniable. D’ailleurs, l’histoire nous donne raison : plus d’un Canadien sur 5 aurait des racines irlandaises… Chose certaine, on se sent vite happés par l’histoire poignante de ce pays, la beauté de ses paysages, l’humour et la bonne humeur des Irlandais… Et tous ces atouts – y compris certaines de nos racines – sont omniprésents dans la région du Donegal. Une région tout au nord de l’Irlande (aux portes de l’Irlande du nord) et que le magazine National Geographic Traveller a qualifiée de « cool » et d’insolite.
Retrouver ses racines irlandaises :
Vous croyez avoir des racines irlandaises ? Il se pourrait que l’histoire de votre famille ait débuté à Strokestown, dans le comté de Mayo (sur la route vers le Donegal). Car ce lieu est devenu le Musée de la grande famine, qui possède des liens importants avec le site de Grosse-Ile, au Québec. Dans un premier temps, on y visite l’ancienne demeure opulente de Strokestown, qui appartenait à la famille Mahon. Et rapidement, on comprend l’immense fossé qui les séparait de leurs métayers : tous locataires de petites parcelles et très dépendants de la pomme de terre pour leur survie. Or, en 1845, la terrible maladie de la pomme de terre (le mildiou) ravagea deux années de récoltes successives; ce qui provoqua la spirale des dettes et la « Grande famine ». Comme on l’apprend dans le musée, le major Dennis Mahon fût l’un des premiers à organiser une vaste opération « d’émigration assistée » : les terres et les biens des paysans étaient confisqués, en échange d’un aller-simple pour le Canada… D’ailleurs, au milieu des lettres et des photos, on découvre la liste des 1490 personnes (275 familles) qui quittèrent Strokestown, en 1847, pour être répartis dans 4 navires, en partance de Liverpool. Des bateaux cercueils, comme on les qualifia ensuite; car la moitié de ces passagers ne sont jamais arrivés à Grosse île… Pour les Irlandais, il y eut encore de nombreuses vagues d’émigration dans les années suivantes, dans plusieurs régions du pays. www.strokestownpark.ie
Artisanat et folklore :
Comme on le constate aisément, la région du Donegal pratique encore l’élevage des moutons (très nombreux, partout). Ils ont aussi conservé plusieurs traditions artisanales, liées au travail de la laine. Et on nous en fait une belle démonstration au village folklorique de Glencolmcille, non loin des falaises de Slieve League. Ce site réunit plusieurs habitations traditionnelles à toits de chaume, qui nous racontent la vie des paysans et des pêcheurs, aux 18ème et 19ème siècles. Au fil de la visite, on y rencontre plusieurs artisans, qui nous initient à l’art du tissage de la laine. D’ailleurs, je vous conseille aussi d’aller rencontrer Cindy Graham, qui réalise de superbes châles, couvertures et coussins aux couleurs vives, dans son atelier de St John’s Point (ouvert tous les jours, en été). Installée à son métier, elle nous raconte ses techniques, sa passion pour les chevaux, son attachement pour la terre familiale, alors que des lièvres sauvages viennent gambader sous ses fenêtres… Une belle rencontre, et dans un lieu inspirant !
Falaises de Slieve League :
A voir aussi: les falaises de Slieve League : aussi belles et plus hautes que celles de Moher. En plus des points de vue, c’est aussi l’occasion d’observer de nombreux moutons qui viennent brouter à la lisière de ces falaises, visiblement peu dérangés par le vent et les vagues qui se déchaînent derrière, à certains moments. Chose certaine, ce lieu est particulièrement photogénique : surtout au printemps, lorsque les jeunes agneaux viennent de naître…
Parc national de Glenveagh :
Définitivement un de mes coups de coeur dans le Donegal: le Parc national et le château de Glenveagh, entouré par d’immenses tourbières sauvages et des montagnes couvertes de bruyères. En plus, ce château féodal surplombe l’immense Loch Veagh. Quelle vision! Après la visite du château, il faut aussi flâner dans leurs jardins, où la végétation locale côtoie de nombreuses variétés exotiques des quatre coins du monde.
Des plages ?
D’habitude, ce ne sont pas les plages qui nous viennent à l’esprit lorsqu’on évoque l’Irlande… Mais c’est justement l’une des plus belles surprises que j’ai eue dans la région du Donegal ! De longues et superbes plages de sable, qui sont très fréquentées par les familles et les amateurs de surf, en été. Personnellement, je les ai vues au printemps : désertes et seulement fréquentées par les oiseaux marins. Çà ne manquait pas de charme non plus !
Wild Atlantic Way :
A partir du Donegal, on peut continuer vers le sud, en empruntant la Wild Atlantic Way. Cette longue route panoramique (de 2500 kilomètres au total) longe toute la côte ouest du pays, en passant par les régions de Galway, du Connemara et du Burren, qui sont elles aussi très spéciales. https://www.wildatlanticway.com/home
Voyez aussi mon texte sur Galway : https://nathaliedegrandmont.com/2018/07/16/irlande-vive-le-craic-a-galway/
Et mon texte sur Dublin: https://nathaliedegrandmont.com/2019/03/15/irlande-dublin-pour-tous-les-budgets/
Informations pratiques :
S’y rendre: En saison estivale, il y a de nombreux vols directs entre Montréal et Dublin, proposés par Air Transat et Air Canada. www.aircanada.com, http://www.airtransat.com
Transport sur place : Pour circuler de ville en ville, la compagnie Citylink est l’une des plus efficaces. Ils ont de nombreuses liaisons quotidiennes, notamment entre Dublin et Galway (wifi à bord et plusieurs départs à partir de l’aéroport également). http://www.citylink.ie
Suggestion d’hébergement: Waterfront Hotel : Bien situé par rapport aux attraits, sur le bord d’une plage. www.waterfronthoteldungloe.ie
Pour plus d’informations: www.discoverireland.ie
3 commentaires sur “Irlande: Les charmes secrets du Donegal”