Quoi de neuf à Cuba cette année ? Comme bien d’autres destinations, Cuba a tourné la page du COVID et cherche à rattraper le temps perdu, en annonçant avoir rénové plusieurs hôtels et amélioré les connections internet, entre autres. Cet hiver, les compagnies aériennes et les voyagistes proposent aussi plusieurs nouveaux vols et hôtels, ce qui inclut le retour de Cayo Largo: une destination idéale pour les amateurs de plages et de plongée. Comme j’ai pu le constater, Cuba a aussi amorcé plusieurs autres virages importants, dont ceux du tourisme LGBTQ et du tourisme durable. Voici d’autres nouveautés, qui ne passent pas inaperçues:
De nouveaux vols :
De nombreux vols reprennent en direction de Cuba et parmi eux, le vol direct entre Montréal et La Havane, proposé par Transat. C’est une bonne nouvelle, puisque la Havane demeure une excellente alternative pour ceux qui souhaitent découvrir autre chose que les plages et les hôtels tout-inclus. En plus, la capitale cubaine a hérité de plusieurs nouveaux hôtels, dont le Gran Aston La Habana, situé sur le bord du Malecon et qui fait partie d’une chaîne prestigieuse, de plus en plus présente à Cuba. ( http://www.transat.com )
Cet hiver, la compagnie aérienne OWG (qui a été lancée juste avant la pandémie) offrira aussi de nouveaux vols directs vers Varadero, Cayo Santa Maria, Cayo Coco et Holguin. Ces vols sont vendus par Caribe Sol: un voyagiste qui propose toutes sortes de produits à Cuba, y compris des vols et des hôtels à la carte. Très utile lorsqu’on souhaite explorer le pays hors des sentiers battus. ( https://www.caribesol.ca/ )
Monnaie : tout un changement !
Du côté de la monnaie, quelques surprises également ! D’un: on n’utilise plus du tout le dollar américain ni même le peso convertible (CUC), qui a été retiré de la circulation. Désormais, la seule monnaie officielle à Cuba est le peso cubain (CUP), qu’on peut obtenir dans les aéroports, les maisons de change (CADECAS) ou les hôtels. Cependant, dans toutes les zones de villégiature, on vous demandera surtout d’effectuer vos paiements… avec des cartes de débit ou de crédit ! Eh ! oui, l’argent liquide n’est plus du tout encouragé ! À tel point que Cuba a même mis en place un système de cartes prépayées, qui peuvent être achetées dans la plupart des hôtels et des établissements touristiques. Et si vous ne dépensez pas tout le montant sur la carte, on vous remet la différence à l’aéroport en partant. Cela dit, si vous prévoyez vous rendre dans certaines villes ou à la campagne, il vous faudra utiliser le peso cubain (CUP) dans les commerces locaux. Ne soyez pas surpris : comme les devises étrangères sont très en demande sur le marché noir (et s’échangent à 3 ou 4 fois le prix officiel !), il se peut fort bien qu’on vous propose d’échanger vos dollars canadiens dans la rue. Si vous choisissez de le faire, choisissez sagement vos interlocuteurs et soyez prudents…
De mieux en mieux… connectée !
Lors de ma dernière visite (en mai 2022), j’ai été agréablement surprise par la qualité de la connexion internet à Cuba. Pour la première fois (et j’y vais depuis plus de 15 ans !), j’ai même pu publier quelques courtes vidéos sur Facebook, qui se téléchargeaient assez rapidement. J’ai aussi pu me connecter dans un petit aéroport régional, ce qui était également une première ! Cela dit, à l’hôtel où j’étais, l’internet est tout de même tombé en panne pendant plus d’une journée… Comme quoi il y a encore quelques failles, de temps en temps ! Mais il y a eu une nette amélioration, aucun doute là-dessus ! Selon le Bureau de tourisme de Cuba à Montréal, la plupart des sections VIP des aéroports disposent d’une connexion wifi gratuite et tous les hôtels 4 et 5 étoiles l’offrent aussi : dans leur hall d’entrée, autour de leur piscine et dans plusieurs chambres (parfois même à la plage !) Selon les autorités cubaines, il est probable que la connectivité internet à 100 % soit atteinte d’ici la fin de 2023.
Le retour de Cayo Largo :
L’île de Cayo Largo del Sur revient en force cet hiver. Son aéroport a été complètement rénové et depuis novembre dernier, il accueille de nouveaux vols directs, proposés par Sunwing, au départ de Montréal et de Québec. La chaîne canadienne Blue Diamond (qui appartient à Sunwing) a aussi obtenu l’exclusivité de la gestion hôtelière à Cayo Largo, ainsi qu’un permis spécial pour importer de la nourriture directement du Canada, au besoin. Ils y proposeront quelques hôtels tout-inclus tels que le Memories Cayo Largo et le Starfish Cayo Largo, ainsi que certaines villas (dont les Villas Linda Mar et Villa Marina), qui ouvriront graduellement, au cours de l’hiver. (Personnellement, je n’ai pas encore vu ces hôtels, car ils étaient encore en construction, lors de ma dernière visite.) ( https://www.sunwing.ca/ )
Pour le moment, Cayo Largo est surtout connue pour ses fonds marins exceptionnels et ses plages, en commençant par la plage Sirena. Entre deux bronzettes ou baignades, on peut y visiter le centre de réhabilitation des tortues de mer, d’autant plus que leur équipe de scientifiques propose aussi des soirées d’observation des tortues sur la plage, à certaines saisons. Cela dit, plusieurs des atouts de Cayo Largo se trouvent au large. Dès qu’on quitte la marina, on longe des petits îlots (idéals pour jouer les Robinsons !) puis on rejoint une piscine naturelle (des hauts fonds) où l’on peut prendre un cocktail en pleine mer et nager au milieu des étoiles de mer, qui abondent sur le fond sablonneux. Puis, après avoir fait un peu de plongée en apnée sur les récifs de coraux (une abondance de poissons-perroquets, entre autres !), on s’arrête sur l’île aux iguanes, où l’on circule parmi des centaines d’iguanes qui se font dorer au soleil. On les comprend !
Varadero : encore plus épicurienne
Étant l’une des principales destinations balnéaires de Cuba, Varadero a profité de la pandémie pour améliorer son Palais des congrès, plusieurs de ses hôtels, ainsi que son centre-ville et sa zone commerciale, surnommée ‘Le Boulevard’. Au cours des dernières années, cette zone a presque triplé de superficie et accueille une foule de nouveaux commerces (des boutiques, des cafés, etc.), dont un nouveau bar assez élégant – le Bar Bello – qui propose des tapas et différents cocktails, qui vont bien au-delà du traditionnel mojito… (Soit dit en passant, c’est une tendance généralisée dans l’île : Cuba s’ouvre de plus en plus à la mixologie, surtout dans les hôtels plus haut de gamme.)
Évidemment, le rhum continue d’occuper la vedette à Cuba mais là encore, quelques nouveautés à l’horizon : une compagnie commence même à produire du rhum artisanal… En mai dernier, cette entreprise attendait encore son permis de commercialisation, mais c’est à suivre !
Des hôtels plus inclusifs :
Depuis quelques années, on trouve aussi à Cuba de plus en plus d’hôtels spécialisés auprès des clientèles LGBTQ+. C’est notamment le cas de la chaîne Muthu (une chaîne indienne) qui compte une dizaine d’hôtels (plus deux à venir), dont le Muthu Playa Varadero et le Gran Muthu Rainbow Hotel, à Cayo Guillermo, qui affiche même un drapeau arc-en-ciel sur sa façade. La majorité de ces hôtels sont des complexes pour adultes seulement (de catégorie 4 ou 5 étoiles), qui offrent des divertissements (dont des styles musicaux) de plus en plus variés.
D’autres nouveaux hôtels à surveiller :
Outre les nouveaux hôtels de Cayo Largo (voir plus haut), on annonce aussi l’ouverture de l’hôtel Gran Aston Paredon par Aston Hotels, dans la région de Jardines del Rey (desservie par l’aéroport de Cayo Coco). Cette toute nouvelle île vient d’ouvrir, entre Cayo Coco et Cayo Cruz. Et on dit qu’elle possède une plage spectaculaire…
De son côté, la chaîne Melia Cuba annonce aussi la réouverture du Sol Caribe Beach à Varadero (l’ancien Sol Sirenis) et ouvrira le Melia Trinidad Peninsula, sur la plage d’Ancon, à Trinidad, au printemps 2023.
Cap sur le tourisme durable :
Lors de la dernière foire du tourisme à Cuba (le FIT CUBA), j’ai pu constater certaines des initiatives mises en place par Cuba pour développer un tourisme plus durable. Aux abords des plages, par exemple, les dunes, les mangroves et les espaces naturels sont désormais protégés, chaque fois qu’on construit ou qu’on rénove un hôtel. Plusieurs chaînes hôtelières (dont Melia, Iberostar, Bahia Principe) ont aussi mis en place des pratiques plus écologiques (distributeurs de savons dans les chambres, meilleurs programmes de recyclage, etc.). Parallèlement à cela, Cuba investit aussi beaucoup d’efforts pour créer des produits touristiques en dehors des zones balnéaires, comme en témoigne la création de la Route du tabac, dans la région de Pinar del Rio. Dans cette région (à l’ouest de l’île), certains producteurs de tabac – comme la Finca Hector Luis – commencent donc à proposer des chambres d’hôtes et des séjours à la campagne. Et il y a même un hôtel boutique en construction, à quelques minutes d’un des principaux centres de production des fameux cigares cubains. Mais, pour le moment, l’agrotourisme et la visite de ces secteurs sont surtout possibles pour les voyageurs individuels qui loueraient une voiture, par exemple.
Bon à savoir :
Formalités d’accès : Le gouvernement cubain a décidé de conserver le système D’Viajeros, qui a été implanté au début de l’année pour faciliter et accélérer l’enregistrement aux aéroports de Cuba. Ce formulaire (de déclaration douanière et de santé) doit être remplis en ligne, avant votre arrivée. La carte de tourisme, elle, vous sera remise à bord de l’avion, comme c’était le cas auparavant. http://www.dviajeros.mitrans.gob.cu
Voyez aussi mon prochain texte ‘Quoi de neuf à Varadero ?’