« Notre pays, c’est un fleuve… » aurait pu écrire Gilles Vigneault. D’ailleurs, les nombreux phares disséminés sur nos côtes en auraient long à nous raconter et ne demandent pas mieux, d’ailleurs…
Depuis quelques années, l’organisme « le Québec maritime » investit beaucoup d’efforts pour faire connaître le patrimoine maritime des quatre régions de l’est : Bas Saint-Laurent, Gaspésie, Côte Nord et Iles de la Madeleine. Ce patrimoine inclue notamment les nombreux phares (plus d’une quarantaine) qui montent la garde de part et d’autre du fleuve Saint-Laurent. C’est pour les remettre en valeur et inciter les gens à les découvrir que l’organisme Québec maritime a produit « la route des phares », une brochure qui répertorie les différents phares du Saint-Laurent et les services proposés par chacun. En consultant ce circuit, on apprend en effet qu’une vingtaine ouvrent leurs portes aux visiteurs et qu’une demi-douzaine d’entre eux nous invitent même à y casser la croûte ou y dormir, dans l’ancienne maison du gardien, généralement.
Une nuit au milieu du fleuve
Celui qui a initié cette formule – et le premier à l’est de Québec – est le phare du Pot à l’eau-de-vie, situé en face de Rivière-du-Loup. On y séjourne dans l’ancienne maison du gardien et pas plus de six invités à la fois. (seulement 3 chambres !) Comme le phare est classé monument historique et que plusieurs oiseaux nichent à proximité, l’accès à l’île se fait obligatoirement dans le cadre de forfaits organisés. Ces forfaits comprennent la traversée, une visite guidée de l’île, l’hébergement, le déjeuner et un copieux souper de 4 services. Le bateau traverse les gens à l’île en début d’après-midi et les ramène à Rivière-du-Loup le lendemain à la même heure.
De la même façon, il est également possible de dormir au phare de l’Ile Verte, dans l’ancienne maison du gardien également. L’accès à ce phare se fait un peu plus librement ; bien que, là-aussi, on conseille fortement de réserver sa traversée (et son hébergement) bien à l’avance. En effet, toute la vie sur l’Ile Verte et les horaires de traversée sont dictés par les marées, et celles-ci varient constamment de jour en jour.
Précieux souvenirs de « l’Empress of Ireland »
Si on continue notre route vers l’est, on rejoint ensuite le phare de Pointe-au-Père, à Rimouski. Ce phare abrite le Musée de la mer, qui consacre une grande partie de son exposition au navire « l’Empress of Ireland », qui fit naufrage au large de Rimouski en 1914. Des maquettes, des photographies et de nombreux objets retrouvés dans l’épave y relate cette tragédie, qui causa la mort de 1012 personnes. Bien sûr, on peut aussi monter au phare (128 marches, tout de même !) et y visiter le sous-marin Onondaga. http://www.shmp.qc.ca
Ensuite, libre à nous de visiter quelques autres phares sur cette rive du Saint-Laurent (en Gaspésie) ou choisir de traverser sur la Côte-Nord, pour aller y voir les phares de Pointe-des-Monts et du Cap-de-Bon-Désir.
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