Afrique du sud: Comment réussir son safari

 

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L’Afrique du sud est l’un des pays où l’on peut voir le fameux «club des cinq» – le lion, l’éléphant, le rhinocéros, le léopard et le buffle – qu’on considérait jadis comme les plus prestigieux trophées de chasse. Aujourd’hui, ce sont les photographes qui les traquent avec passion, mais le défi n’en est pas moins grand ! Par contre, il faut bien comprendre que ce n’est pas « le gars des vues » qui décide… Mère Nature est la seule aux commandes et, croyez-moi, elle peut mettre notre patience à l’épreuve … Mais la quête et l’attente font partie du plaisir !

Parfois, certains visiteurs arrivent à voir le club des cinq en une seule journée… Personnellement, j’ai passé 3 jours et demi dans le Parc Kruger (dans la partie sud, seulement), sans apercevoir aucun félin. J’étais sur le point de perdre tout espoir mais le dernier matin, cinq beaux lions mâles nous attendaient sur la chaussée, juste à l’entrée du parc. J’étais aux anges ! Et le léopard ?  Nous l’avons cherché et cherché pendant des heures, en scrutant les herbes et le sommet des arbres, jusqu’à s’en étourdir… Finalement, un soir, ma compagne de voyage a pu l’apercevoir une seconde. Pas moi ! Il s’est sauvé au milieu des herbes hautes, en me donnant rendez-vous pour une prochaine fois…

Par contre, à force de chercher le léopard, j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup plus que les cinq grands mammifères dans les parcs d’Afrique du sud ! Pendant mes 4 jours dans la brousse, j’ai pu admirer des dizaines d’autres créatures tout aussi intéressantes : des dizaines de gazelles traversant la route au galop, des oiseaux de proie, des hyènes, des buffles et des hippopotames se baignant dans les rivières, des familles de phacochères à la queue leu leu, etc. D’ailleurs, ces 4 jours passés dans les parcs nationaux à faire notre propre safari en solo (au volant d’une voiture !) m’ont aussi permis de découvrir quelques incontournables du parc Kruger et de bons trucs pour faire de belles rencontres animalières. Les voici :

La chance sourit aux lève-tôt :

Qu’on séjourne dans les camps de repos du parc Kruger ou dans les réserves privées, il faut être prêt à se lever vers 4 ou 5 heures du matin, pour pouvoir franchir les portes du parc, dès leur ouverture (autour de 6h). Car, lorsqu’on fait partie des premiers véhicules à franchir les portes, on risque fort d’apercevoir quelques lions qui reviennent d’une chasse nocturne ou des troupeaux d’éléphants qui viennent s’abreuver. Chose certaine, l’aube est un moment idéal pour observer toutes sortes d’espèces (dont les fauves) et pour réaliser de belles photos. On peut retourner faire une petite sieste en début d’après-midi (lorsque le soleil est au zénith) et se préparer à repartir dans la brousse pour le crépuscule.

Rester dans le véhicule (et calmes) :

Comme l’imposent les règles des parcs, il ne faut jamais quitter son véhicule, sauf dans les endroits autorisés (ex : les aires de service ou les aires de pique-nique protégées). Il faut aussi circuler tranquillement (pas plus de 30 km/heure) et rester assis calmement dans le véhicule. Lorsque les animaux approchent, il est préférable d’éteindre le moteur et de rester très calmes, en évitant de faire tout bruit ou geste brusque. De cette façon, les animaux ne nous perçoivent pas comme une menace.

 Repérer les points d’eau :

Avant de partir en safari, procurez-vous un guide ou un livre sur les comportements des animaux, de même qu’une carte du parc, pour pouvoir connaître les zones privilégiées (ex : les points d’eau, les belvédères, etc.). Au milieu de la journée, plusieurs espèces (dont les éléphants, les buffles, les gnous, etc.) recherchent les points d’eau, aussi petits soient-ils… Un matin, en approchant de la rivière, nous avons eu la chance d’y surprendre un troupeau d’éléphants qui se roulaient dans l’eau fraîche, s’arrosant l’un l’autre avec leurs trompes. Un spectacle incroyable !

Scruter de bas en haut :

Lorsqu’on roule, il faut s’habituer à scruter la brousse de gauche à droite, mais aussi de bas en haut. Les grands arbres dénudés, par exemple, sont des endroits idéals pour un léopard, sans parler des nombreuses colonies d’oiseaux et de singes, qui se cachent aussi au sommet des arbres. Autre truc : lorsque vous repérez un groupe d’oiseaux de proie qui tourbillonnent dans un secteur, approchez-vous ! Il y a probablement une carcasse au sol et peut-être même un groupe de fauves (ou d’hyènes) dans les parages…

Laisser une distance sécuritaire :

Lorsque vous repérez un groupe d’animaux, il est préférable d’arrêter la voiture à une dizaine ou une quinzaine de mètres de distance (selon les espèces). Dans le cas d’un troupeau d’éléphants qui arrive vers vous, il faut bien observer leur trajectoire et se tenir une bonne vingtaine de mètres (voire plus) derrière leur trajectoire, car ils se suivront tous, sur cet axe…

Attention aux retardataires !

Parfois, et notamment dans le cas des éléphants, on croit que tout le troupeau a terminé d’avancer… Or, il arrive fréquemment qu’un jeune mâle (un adolescent rebelle ?) traîne derrière en continuant de grignoter au milieu des arbres. Et, je vous le donne en mille, il se décide à surgir de la forêt… juste au moment où vous décidez d’avancer… Croyez-moi sur parole, c’est intimidant ! Cette scène nous est arrivée à quelques reprises et nous a valu de sacré frousses…

S’immobiliser et attendre :

Certains matins, il suffit simplement d’immobiliser le véhicule (dans une zone discrète) et d’attendre… Et, tout naturellement, ce sont les animaux qui viennent à notre rencontre… Un matin, nous étions arrêtées sur le bord de la route pour examiner nos cartes et soudain, trois jeunes rhinocéros blancs ont surgi juste à côté ! Ils se sont même approchés doucement, tout en continuant à brouter, sans se soucier de nous…

S’informer et partager nos infos :

Lorsqu’on arrive dans les aires de service (restaurants ou campings), il y a généralement des panneaux qui indiquent les espèces et les secteurs où les 5 grands ont été repérés par les gardes du parc ou les visiteurs, au cours des dernières heures. Bien sûr, ces informations ne sont pas mises à jour en temps réel, mais fournissent tout de même quelques indices à propos des secteurs où l’on risque d’apercevoir les lions ou les léopards, par exemple. Une fois sur les sentiers, n’hésitez pas à interroger les autres automobilistes que vous croisez : en échange de quelques informations, eux aussi vous révéleront volontiers les secteurs où ils ont fait leurs meilleurs observations ! Cette solidarité parmi les visiteurs est très appréciée et crée d’ailleurs une belle ambiance. D’ailleurs, le soir, dans les restaurants et les campings, il n’est pas rare qu’on échange avec nos voisins à propos des animaux; ce qui devient aussi un plus dans nos safaris.

Choisir ses arrêts et panoramas :

Sur plusieurs sentiers, on signale des belvédères. Voilà des endroits qui valent le détour, car on peut souvent y apercevoir des hippopotames, des éléphants, des crocodiles, des buffles et une grande quantité d’oiseaux…

S’offrir un brunch avec vue :

Comme le parc Kruger est immense, nous avons surtout arpenté sa partie sud, qui est d’ailleurs la plus fréquentée, à cause des nombreuses portes d’accès et campements (autour de Crocodile Bridge, Berg-en-Dal et Lower Sabie, entre autres). Dans cette section du parc, il y a aussi quelques beaux restaurants, dont celui de Lower Sabie, très bien positionné en surplomb de la rivière Sabie. Quel privilège de pouvoir déguster un brunch, en observant un troupeau de buffles…

Anticiper la sortie :

Étant donné que la vitesse dans le parc est limitée à 40 ou 50 km\heure, il faut prévoir nos déplacements en conséquence; sachant qu’il faut souvent 30 ou 40 minutes pour rejoindre la prochaine toilette, par exemple. Le guide du parc conseille de prévoir autour de 2 heures trente entre 2 campements, sachant qu’on souhaite aussi observer les animaux en cours de route, bien sûr ! De la même façon, il est aussi important de bien prévoir notre sortie du parc à la fin de la journée, car le parc impose des amendes si on franchit les limites du parc après l’heure réglementaire (entre 17h30 et 18h30, selon la saison). En fin de journée, il est donc préférable de concentrer nos observations dans un secteur à moins de 10 ou 15 km de la sortie (ou de notre campement).

Participer à un safari organisé ?

Les différents campements (dont Skukuza) proposent aussi des safaris (à l’aube et au crépuscule), accompagnés par des guides. Oui, il peut être intéressant d’y participer, pour deux raisons. Premièrement, ils ont le droit d’entrer dans le parc une demi-heure avant tout le monde; ce qui peut donner l’occasion d’apercevoir les fauves, entre autres, qui sont particulièrement actifs à l’aube. Ensuite, les guides connaissent bien les secteurs et, quoi qu’il arrive, ils peuvent vous apprendre une foule de choses sur le comportement des animaux. De plus, ils connaissent aussi la distance à laquelle ils peuvent s’approcher de chaque animal, sans l’offenser et nous mettre en danger…

Pour se préparer ?

Pour organiser votre séjour et vos safaris en Afrique du sud, je vous conseille fortement de faire appel à une agence comme Xplore Voyages, par exemple. Cette agence – et leurs conseillers – sont des spécialistes de l’Afrique australe et s’y rendent régulièrement ! Cette agence propose des safaris en petits groupes (avec des voyageurs internationaux) et organise aussi ses propres circuits exclusifs, en français: en Afrique du sud, au Botswana, en Namibie et dans plusieurs autres pays voisins. Ils peuvent aussi vous aider à organiser votre « auto-tour », en vous suggérant des étapes et leurs meilleurs hôtels (de bons rapports qualité-prix). Avec eux, vous pourrez choisir les bons vols (à bon prix) et le bon véhicule, sachant qu’il est préférable d’utiliser des véhicules 4×4 ou des jeeps pour les safaris (plus adaptés pour les petits sentiers). www.xplorevoyages.com/

Voyez aussi mon texte sur notre circuit en Afrique du sud et au Swaziland:

“Road trip” de filles en Afrique du sud

Informations pratiques :

S’y rendre: Compte-tenu des distances, il peut être intéressant d’arriver à Johannesburg et repartir de Cape Town (ou l’inverse). Il peut aussi s’avérer plus avantageux d’effectuer certains trajets internes en avion.

Formalités d’entrée: Aucun visa n’est requis mais on exige un passeport valide pour au moins 6 mois, après la date d’entrée au pays. Et, fait assez particulier, l’Afrique du sud exige d’avoir au moins 2 pages vierges consécutives dans notre passeport.

Devise: le Rand. Les principales cartes de crédit sont généralement acceptées partout. On peut aussi utiliser les guichets automatiques, présents en grand nombre dans les principales villes.  De façon générale, le coût de la vie est moins élevé qu’au Canada.

Santé: Lorsqu’on prévoit séjourner dans le parc Kruger, les cliniques de voyageurs nous conseillent de prendre des médicaments contre la malaria.  Il faut aussi être prudents avec la chaleur (boire suffisamment !) et le soleil, particulièrement puissant en raison de la proximité de l’Équateur.

Informations touristiques : http://www.southafrica.net

 

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