Martinique: servie nature !

 

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Dès qu’on passe au nord de Fort-de-France, les stations balnéaires, les hôtels et les touristes deviennent moins nombreux. Dans cette partie de l’île, la nature et le naturel priment avant tout… Car ses routes en lacets traversent d »immenses bananeraies et des mornes couverts de forêts tropicales, au détour desquels nous attendent des plages sauvages et des petits hôteliers: simples mais authentiques… La côte Atlantique cache aussi de beaux trésors à l’état brut, dont la péninsule de la Caravelle et les îlets du François.

1) La péninsule de la Caravelle:

Située sur la côte Atlantique, la péninsule de la Caravelle abrite le parc régional du même nom, qui a le mandat de protéger cet environnement exceptionnel. Car cette péninsule est l’une des formations géologiques les plus anciennes de l’île; ce pourquoi elle abrite plusieurs écosystèmes différents, dont une mangrove. Les sentiers de randonnée (courts et longs) sont donc jalonnés de panneaux et nous mènent notamment jusqu’au phare (le plus haut de France), d’où l’on peut admirer une bonne partie de la côte Atlantique, de même que les îlets du François, au large. Un des sentiers mène aussi au site historique du Château Dubuc: l’ancienne exploitation sucrière de la famille Dubuc, perchée en surplomb de la baie du Trésor. D’ailleurs, cette baie a été surnommée ainsi parce qu’elle évoque de nombreuses légendes de pirates et de flibustiers, auxquels les Dubuc auraient tendu des pièges, pour provoquer leurs naufrages et récolter leurs butins…  Ah! l’appât du gain !

2) La baignoire de Joséphine:

Le secteur du François est très réputé pour ses petits ilets (l’ilet Robert, l’ilet Oscar) et la baignoire de Joséphine. Originaire de la Martinique, l’impératrice Joséphine (qui a épousé Napoléon) a donné son nom à ce haut fond sablonneux, qui nous permet de nager dans quelques pieds d’eau, tout en étant au milieu de la mer… La bourgeoisie de l’époque adorait se rendre là-bas. Aujourd’hui encore, plusieurs compagnies y organisent des excursions, au départ du port du François. Il est aussi possible de noliser un bateau-taxi pour aller nager là-bas. Ou encore, pour aller passer quelques heures ou une nuit dans la charmante villa de l’îlet Oscar. http://www.iletoscar.com

 3) Rhums J.M : 

Pour certains épicuriens, le rhum pourrait déjà être une raison suffisante pour visiter la Martinique. Car sur cette île, les producteurs fabriquent du rhum agricole, c’est à dire fait à partir du jus de la canne à sucre (et non de la mélasse, qui est un résidu). Le rhum agricole est surtout produit dans les Antilles françaises mais le rhum martiniquais est le seul (et même le seul produit des DOM-TOM) à avoir sa propre appellation contrôlée, obtenue en 1996. Dans la partie nord de l’île, on peut visiter plusieurs rhumeries, dont celles de Neisson  et de Depaz, de même que la rhumerie J.M., située à Macouba, sur la pointe nord. Le trajet pour y arriver est déjà, en soi, une aventure… puisqu’on traverse d’immenses bananeraies, puis des forêts denses et verdoyantes. Une fois sur place, on visite les lieux à notre rythme: du jardin de cannes (explication des variétés utilisées) au processus de distillation, en passant par les chais et la boutique, bien sûr ! A l’instar des autres producteurs martiniquais, la rhumerie J.M. produit du rhum artisanal, mais cultive aussi ses propres cannes à sucre (ce qui est assez rare !). http://www.rhum-jm.com/fr

4) Saint-Pierre, la survivante  :

Surnommée autrefois le Paris des Antilles, la ville de Saint-Pierre a subi les frondes de la montagne Pelée, qui l’a recouverte de cendres, en 1902. D’ailleurs,  les cicatrices de ce passé sont encore bien visibles dans le centre-ville. Aujourd’hui, la présence de la montagne contribue beaucoup au charme de la ville. Souvent, elle a la tête dans les nuages mais après,  il n’est pas rare que suivent quelques arcs-en-ciel.

5) Plage du Carbet :

Dans la partie nord de l’île, on retrouve aussi des petites municipalités comme le Carbet, par exemple, où il règne une ambiance simple et à la bonne franquette. Sur la plage du Carbet sont installés plusieurs bars et restaurants très sympathiques –  comme Le Petibonum, Loulou Flammes ou Le Wahoo Café, par exemple – qui n’ont rien de « guindé » mais sont remplis de locaux, qui s’y retrouvent en fin de journée pour discuter. Généralement, les touristes y sont en minorité et, croyez-moi, les locaux sont curieux et entament vite la conversation…  Sur le plan gastronomique, c’est probablement le Petibonum qui propose les meilleurs choix, puisque son chef, Guy Ferdinand, a la réputation d’être particulièrement créatif, passionné et bon vivant. Selon les jours ou les saisons, leur menu propose des langoustes ou poissons grillés, du boudin créole, du colombo au poulet ou les fameux accras de morue, bien sûr !  Juste à côté, le Loulou Flammes offre des flammes alsaciennes, des repas légers et des glaces (irrésistibles, les glaces de Loulou !). Et comme le Petibonum, ils ont aussi des formules qui permettent d’utiliser leurs chaises de plage toute la journée, moyennant quelques euros.

6) Dormir, dans les montagnes :

Situé sur les hauteurs de Fonds Saint-Denis, le Hameau du Morne des Cadets offre une vue exceptionnelle sur l’impressionnant volcan de la Montagne Pelée, qui culmine à 1397 mètres d’altitude. Ce gîte de montagne propose de l’hébergement et des repas créoles typiques, faits à partir de produits bios. Car son propriétaire – surnommé Tonton Léon – est l’un des pionniers de l’agriculture biologique en Martinique. Et il cultive près de 200 espèces de fruits et de légumes dans ses champs, tout autour… Les soupers se déroulent sur la terrasse: souvent à la lueur des lucioles qui illuminent le domaine, juste après le coucher du soleil. Pour y manger, mieux vaut réserver avant. http://www.tonton-leon.com

Voyez aussi mon reportage sur le sud de l’île: https://nathaliedegrandmont.com/2015/01/13/martinique-kontan-we-zot/

Et: https://nathaliedegrandmont.com/2018/11/22/martinique-cote-soleil/

Un gros merci au CMT et à ses partenaires locaux, pour avoir permis la réalisation de ces reportages.

 Informations pratiques:

S’y rendre: Air Canada propose quelques vols hebdomadaires directs entre Montréal et Fort-de-France. L’hiver, il y a aussi des vols nolisés hebdomadaires d’Air Transat.

Suggestions d’hébergement:  La Villa Saint-Pierre. Situé en plein centre et face au port de Saint-Pierre, cet hôtel de 9 chambres est idéal pour rayonner dans la partie nord de l’île. Les chambres y sont très spacieuses, bien décorées et équipées dernier cri. L’hôtel possède aussi un restaurant situé face à la mer (ouvert à tous). D’ailleurs, André et Maryse sont de fins cuisiniers et des hôtes très accueillants. Chambres à partir de 120 Euros/ nuit. http://www.hotel-villastpierre.fr

Informations complémentaires: https://ca.martinique.org/

 

2 commentaires sur “Martinique: servie nature !

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