Le centre du Portugal cache certains des plus beaux trésors du pays: des villes fortifiées, des châteaux-forts et des monastères qui ont marqué l’histoire, de même que certaines régions agricoles comme l’Alentejo, qui nous proposent une foule de spécialités du terroir.
Tomar :
Bordée par la rivière Nabao, Tomar est une petite ville paisible mais très fière de son histoire. D’ailleurs, dès le départ, on remarque rapidement son château fort (perché tout en haut) et une panoplie de croix rouges, qui bordent la place principale et les rues piétonnes. C’est ainsi que Tomar démontre sa fierté d’avoir été le siège de l’Ordre des Templiers. Très impliqué dans les Croisades, cet ordre religieux et militaire avait été supprimé ailleurs en Europe, mais a pu renaître au Portugal, sous le nom de l’Ordre du Christ. Il devint ensuite très complice avec la monarchie portugaise et participa même aux conquêtes du Nouveau Monde. Aujourd’hui, on retrouve les traces de ces moines-chevaliers au Convento do Cristo, qui regroupe les vestiges du château fort, la fameuse Rotonde des Templiers et les huit cloîtres du monastère, dont l’un arbore la fameuse fenêtre de Tomar, qui représente la période de gloire de l’architecture portugaise.. http://www.conventocristo.pt
Le Monastère de Batalha :
Voici un autre symbole de la fierté nationale portugaise, car ce monastère fût construit par le roi Joao I, suite à une bataille portugaise remportée contre les Espagnols. Ensuite, le roi l’offrit à l’ordre des Dominicains. A l’apogée de son histoire (16ème siècle), près de 200 moines y habitaient. On y visite l’église (superbe exemple du style gothique au Portugal), les anciens réfectoires des moines, plus les quatre cloîtres. Le plus beau des quatre est le cloître royal, grâce à ses arches abondamment décorées, à l’intérieur desquelles on remarque les symboles typiques (sphère et croix) de la dynastie Avis, qui a contribué à l’âge d’or des découvertes portugaises. Par contre, le lieu le plus surprenant demeure le Panthéon, qui renferme les tombeaux du roi Joao I (Jean) et de la reine Dona Filipe de Lancaster, plus celle d’Henri le Navigateur. Encore plus spécial ? Le second Panthéon, qui est demeuré inachevé; ce qui en fait une étrange église à ciel ouvert (« le plus haut plafond du pays », s’amusent à dire les guides) http://www.mosteirobatalha.pt
Coimbra et son université:
Très charmante, la ville de Coimbra vit au rythme de son université : l’une des plus anciennes d’Europe, fondée en 1308. Coimbra a formé plusieurs générations de notables portugais, puisqu’elle était l’unique université du pays jusqu’en 1910. Encore aujourd’hui, la ville rayonne autour de cette université, qui accueille 25 000 étudiants. Comme les étudiants forment le sixième de la population, on les aperçoit un peu partout : dans les cafés, les commerces et les charmantes rues médiévales de la vieille ville, où leurs capes et vêtements noirs (l’uniforme traditionnel) nous donnent l’impression d’être dans un film d’Harry Potter… Chose certaine, on les envie (beaucoup !) lorsqu’on visite cette superbe université : la cour principale, la chapelle, la salle de la collection des grades, de même que les anciennes prisons, pour punir les étudiants rebelles. Son plus beau joyau : la bibliothèque Joanine, abondamment décorée dans un style baroque. Bien qu’elle ne serve plus de bibliothèque, elle sert encore à l’entreposage de nombreux livres. http://www.uc.pt
Coimbra partage quelques similitudes avec Porto, car elle aussi se trouve en bordure d’un fleuve, le Mondego, et située également sur un monticule, dominé par la tour de l’université. Les habitants sont également très fiers de leur fado, qui est différent de celui de Lisbonne.
Obidos et sa muraille médiévale :
Situé au centre du pays (une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne), Obidos est un véritable village de conte de fées, avec sa muraille médiévale et son château-fort trônant au milieu. Grâce à des règles de conservation sévères, le village a pu préservé son cachet, d’autant plus qu’on y interdit les antennes sur les toits et qu’on y cache minutieusement tous les fils électriques. Résultat : un village très harmonieux, avec ses maisons blanches aux toits de tuiles, qu’on peut aussi découvrir d’en haut, en faisant une promenade sur le chemin de ronde. Et comme si ce n’était pas assez, Obidos possède aussi plusieurs librairies originales et chocolateries, qui proposent la fameuse liqueur de cerises de la région. C’est la cerise sur le sundae, de toute évidence !
Fatima :
Fatima est l’une des villes les plus touristiques du Portugal, à cause de ses nombreux sanctuaires, qui accueillent des milliers de pèlerins chaque année. Chaque jour, de nombreux visiteurs et groupes religieux défilent sur son esplanade centrale, en allant se recueillir dans la première église, dans la nouvelle basilique ou dans la chapelle des apparitions, qui reproduit le lieu où 3 jeunes enfants auraient aperçu la vierge Marie, en 1917. Toute l’année, à Fatima, les pèlerins peuvent aussi assister à des messes (proposées dans plusieurs langues) et participer aux processions nocturnes, qui se déroulent tous les soirs, sur la grande esplanade.
Evora :
Située un peu à l’est de Lisbonne, Evora est au coeur de la région de l’Alentejo, qui signifie « au-delà du Tage ». C’est une ville classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, grâce à ses murailles médiévales et ses belles maisons blanches et jaunes, qui créent une belle uniformité. On y retrouve aussi de belles boutiques d’artisanat (beaucoup d’objets faits de liège) et beaucoup d’églises, dont celle de San Francisco, avec sa chapelle entièrement couverte d’ossements. Un peu lugubre, mais c’est une curiosité d’Evora, au même titre que le temple romain.
A partir d’Evora, osez faire une promenade jusqu’au village voisin d’ Evoramonte. Un village mignon et tranquille, où l’on peut se retrouver presque seuls autour de son château…. Dans cette région, les routes sont également bordées par de nombreux oliviers et des chênes- lièges, qu’on reconnaît à leurs troncs pelés, marqués de chiffres (qui représentent l’année où l’écorce a été prélevée). L’Alentejo produit beaucoup de spécialités, proposés par les restaurants locaux, dont des charcuteries, des pains de mais et plusieurs pâtisseries traditionnelles confectionnées par les nonnes (la majorité d’entre elles à base de jaunes d’œufs).
Merci à Air Transat, à l’office de tourisme du Portugal (Visit Portugal) et à ses partenaires.
Informations pratiques :
S’y rendre: Au départ de Montréal, Air Transat offre des vols directs vers Porto et Lisbonne, entre mai et octobre. Par contre, ils offrent également des vols vers Lisbonne toute l’année, via un vol de correspondance par Toronto. A cela s’ajoutent aussi leurs vols directs entre Montréal et Faro (en Algarve) qui sont proposés en hiver. http://www.airtransat.com
Pour circuler à l’intérieur du pays : Autoroutes payantes mais très bien entretenues et bien signalisées.
Coût de la vie : Moins cher que les autres pays d’Europe.
Suggestion d’hébergement : Luz Houses à Fatima. Hôtel boutique de quinze chambres, situé en pleine nature, avec piscine extérieure et spa. Il contraste complètement avec l’ambiance frénétique des sanctuaires, qui sont pourtant à une dizaine de minutes à pied. Réalisées par une architecte et son conjoint, toutes les chambres sont aménagées comme de petites maisons indépendantes; certaines possédant aussi des cuisinettes. Toutes sont décorées avec des meubles rétros et des éléments de décor très originaux, qui personnalisent beaucoup l’endroit. (mélange d’antiquités et de touche moderne) Salle à manger aussi très conviviale. www.luzhouses.pt
Adresses gourmandes : Quinta das Lagrimas et son jardin (où Dom Pedro et Inès de Castro se sont aimés secrètement). Un hôtel de luxe avec un restaurant charmant, qui dispose aussi d’une terrasse très agréable dans le jardin. Cuisine raffinée, dans un cadre qui ouvre l’appétit ! http://www.quintadaslagrimas.pt/quinta-das-lagrimas
A Tomar : Le restaurant Nabao: chaleureux et situé juste sur le bord de l’eau.
A voir aussi : Le Centre culturel de Coimbra (spectacles de fado tous les soirs)
Informations touristiques : http://www.centerofportugal.com, http://www.visitportugal.com
3 commentaires sur “Portugal: Châteaux, chevaliers et charmes secrets”