Sainte-Lucie: l’île aux diamants verts

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Sainte-Lucie est une belle île montagneuse et luxuriante, qui avait beaucoup charmé les pirates, à l’époque. Ensuite, ses beautés et ses ressources naturelles ont fait la convoitise des Anglais et des Français, qui se sont bataillés pas moins de 14 fois pour la conquérir !  Aujourd’hui, elle possède un petit côté glamour et un autre très nature, avec un amalgame d’influences anglaises, françaises et caribéennes.

1) Ile Pigeon :  

Située sur la côte nord-ouest, l’Ile Pigeon témoigne bien de la dualité historique de Sainte-Lucie. A l’origine, il s’agissait bel et bien d’une île, sur laquelle s’étaient établis de nombreux pirates, menés par le français François Leclerc, surnommé Jambe de Bois… Deux siècles plus tard, les Anglais y construisent le Fort Rodney et leur garnison militaire, notamment pour se batailler avec les flottes Françaises. Aujourd’hui, l’île Pigeon est un lieu historique national, désormais relié à la terre ferme par une longue jetée. On s’y promène à travers les ruines du fort et celles des anciens quartiers des militaires, tandis qu’à leurs pieds se cache une des plus charmante plage de Sainte-Lucie. En grimpant jusqu’au fort, on profite d’une vue incroyable, qui permet même d’apercevoir l’île voisine de la Martinique.

2) Admirer les Pitons, sous tous les angles :

Sainte-Lucie est une île d’origine volcanique, donc on y retrouve de nombreux « cônes » volcaniques, dont les plus célèbres sont définitivement les deux Pitons (le Petit Piton et le Gros Piton), qui dominent le sud de l’île. Grâce à leur silhouette très distinctive, on peut les apercevoir à partir des villes de Soufrière et de Vieux Fort, de même qu’à partir de plusieurs anses, telles qu’Anse Chastenet (vue de face) ou l’Anse Jalousie, située juste au milieu des deux.

3) Et sous l’eau…

En plus d’attirer tous les regards, les Pitons cachent aussi des merveilles à leur pieds. En effet, certains des meilleurs sites de plongée et de snorkeling se trouvent dans les anses autour des Pitons, notamment à l’Anse Chastenet, réputée pour ses étonnants coraux en forme de cerveaux, autour desquels gravitent une foule de poissons tropicaux multicolores. De plus, ces merveilles sous-marines se trouvent à quelques brasses des plages, où des clubs nautiques louent de l’équipement. A l’Anse Jalousie (voir mon sujet sur l’Hôtel Sugar Beach Viceroy), la réserve marine protégée se trouve à quelques coups de palmes de la plage. Dans plusieurs hôtels de l’île, on propose des excursions qui nous emmènent faire du snorkeling à l’une ou l’autre de ces anses.

4) Etranges vapeurs:  

Les Français ont fondé la première capitale de l’île, la ville de Soufrière, qui doit son nom à la présence de « souffre dans l’air »… Encore aujourd’hui, on fait aisément le même constat, dès qu’on approche du site de Sulphur Springs: un ancien cratère volcanique effondré, qui laisse encore échapper de nombreux nuages de vapeurs et… d’odeurs. A une époque, les visiteurs pouvaient se promener au milieu de ce paysage lunaire, mais ce n’est plus possible, pour des raisons de sécurité. Désormais, on admire cet étrange spectacle du haut d’un belvédère, en compagnie de guides du parc qui nous expliquent l’origine, les minéraux, la température excessive de ces fumerolles, etc. A l’entrée du site, il est possible d’aller se baigner dans des bains de boue, qui procurent de nombreux bienfaits pour le corps, dit-on. Personnellement, je n’ai pas pu essayer, parce que j’étais très incommodée par l’odeur du soufre. Mais je sais que certains arrivent à s’y habituer facilement.

5) La chute, les bains et le jardin Diamond :

Le Jardin botanique, les bains minéraux et la chute Diamond occupent une partie d’un vaste domaine, qui a été cédé aux 3 frères Devaux par le roi Louis XIV, en 1713. Le site est traversé par une rivière qui provient directement du volcan, situé à quelques kilomètres en amont. D’ailleurs, les Français y avaient établi des bains minéraux pour leurs soldats, dès le 17ème siècle. On raconte aussi qu’ au cours de son enfance, la future impératrice Joséphine (qui maria Napoléon Bonaparte) venait souvent se baigner ici, lorsqu’elle séjournait dans la plantation de son père (Mal Maison). En 1983, on a commencé à y aménager un jardin botanique, qui est devenu l’un des principaux sites touristiques de l’île. La rivière nous mène vers le point d’orgue: la superbe chute Diamond (aperçue dans le film Superman II), qui dévoile d’étonnants reflets multicolores, selon l’influence des différents minéraux qui l’alimentent ce jour-là. Si on préfère visiter le site par nous-mêmes, on y croisera plusieurs panneaux sur les arbres fruitiers et les oiseaux de l’île. On doit débourser un léger supplément pour expérimenter les bains. http://www.diamondstlucia.com

6) Randonnée pédestre dans la forêt tropicale :

Tout le centre de Sainte-Lucie est occupé par une vaste forêt pluvieuse qui porte très bien son nom, puisqu’elle reçoit jusqu’à 150 pouces de précipitations par année. Il y pleut donc régulièrement, mais en contrepartie, cette forêt camoufle une végétation incroyablement luxuriante, dont des châtaigniers, des gommiers et des magnolias qui peuvent atteindre jusqu’à 140 pieds de hauteur. On peut profiter de cette forêt dans une demi-douzaine de réserves naturelles chapeautées par le Département des Forêts, dont la réserve Descartiers, située près de Vieux-Fort. A cet endroit, on peut parcourir le sentier court ou la plus longue boucle, qui mène vers un point de vue. Si on opte pour la longue boucle, mieux vaut être accompagné par un guide du parc, qui nous indique les arbres les plus rares ou les plus gigantesques (l’encens, le magnolia, le gommier, etc.). Entre autres choses, on y apprend que le magnolia produit une fleur très odorante, puis un fruit dont se nourrit le fameux perroquet de Sainte-Lucie (endémique de l’île). Ce dernier demeure difficile à voir, mais on arrive parfois à l’entendre… Comme l’expliquait mon guide, il y a d’autres réserves tout aussi intéressantes, mais celle de Descartiers abrite une des forêts primaires les moins touchées. Outre les nombreux oiseaux, on peut y voir de nombreuses espèces d’arbres (plusieurs identifiées par des panneaux), qui atteignent des proportions impressionnantes.

7) A la canopée des arbres :

Vue la dimension imposante des arbres, il devient très intéressant de pouvoir admirer cette forêt tropicale d’en haut ! La compagnie Rain Forest Adventures propose une formule idéale pour cela: des nacelles aériennes qui effectuent une boucle au-dessus des arbres, perchées à une centaine de pieds dans les airs. Dans chaque nacelle, un guide nous montre les différents oiseaux qu’on croise sur le parcours. Les amateurs de sensations fortes peuvent aussi expérimenter leur parcours de tyroliennes (des forfaits combinent les deux activités) http://www.rainforestadventure.com

8) Le Jump Up de Gros Islet  :

« Jump Up »  ! Déjà, le nom a de quoi nous intriguer ! Il s’agit d’une fête de rue, qui transforme le village de pêcheurs de Gros Islet, tous les vendredis soirs. En effet, le Jump Up est une tradition qui perdure depuis longtemps et qui attire autant de visiteurs que de locaux, dans un mélange assez sympathique.  La rue principale de Gros Islet se remplit de kiosques de bouffe et de petits bars, autour desquels les gens dansent sur différents types de musique, passant de la pop au reggae, au gré de la soirée. Malheureusement, à l’heure où j’y étais, il s’agissait plutôt de musique pop internationale… J’avoue que j’aurais apprécié davantage si la musique avait eu des sonorités un peu plus locales. Beaucoup de monde, beaucoup d’ambiance; mais comme dans tout événement du genre, profitez-en tout en restant vigilants…

Voyez aussi mon sujet : https://nathaliedegrandmont.com/2015/01/02/sainte-lucie-vie-de-star-sous-les-pitons/

Informations pratiques :

S’y rendre:  Sunwing et Air Canada proposent tous les deux des vols directs entre Montréal et Sainte-Lucie, surtout l’hiver. http://www.sunwing.ca , http://www.aircanada.com

Français ou anglais ? Après 150 ans de conflit, Sainte-Lucie a finalement été cédée aux Anglais en 1814; ce pourquoi la population actuelle parle majoritairement l’anglais et conduit à gauche, par exemple. Par contre, les Français y ont aussi laissé de nombreuses traces, qu’on voit et qu’on entend un peu partout. Entre eux, plusieurs aînés parlent encore le créole (aux racines francophones), tandis que plusieurs noms de famille et la plupart des noms de lieux (Soufrière, Anse La Raye, Marigot Babonneau, Ile Pigeon, etc.) ont des consonances résolument françaises.

Pour en savoir plus : https://www.stlucia.org/fr/

 

 

 

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