La Dominique: pour un tourisme vert et solidaire

 

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Située juste au nord de la Martinique, l’île de la Dominique est un des trésors cachés des Caraïbes : une destination encore peu connue, qui ne possède pas de gros hôtels tout-inclus et qu’il ne faut surtout pas confondre avec la République dominicaine… Pourtant, elle est bel et bien caribéenne, mais de façon épurée, sans artifices et sans tourisme de masse. De fait, cette île volcanique se définit elle-même comme l’île nature. Et oui, Mère Nature semble y avoir mis le paquet, en lui offrant une profusion de montagnes, de volcans, de chutes, de rivières, de sources sulfureuses; sans parler de ses forêts encore sauvages (et protégées), remplies de perroquets, d’orchidées et de fleurs tropicales. Par contre, l’ouragan Maria (de force 5) est venu rappeler à quel point la nature peut aussi être impitoyable.  Cet ouragan a mis les gens et la nature à rude épreuve, en détruisant beaucoup d’arbres, d’hôtels et d’infrastructures. Mais depuis, la nature et les gens se sont relevés avec brio. Et la nature, surtout, a repris ses droits…

Au nord, près de Portsmouth :

Indian River :

En 2005, la nature très sauvage et authentique de la Dominique a séduit les producteurs des films Les Pirates des Caraïbes, qui y ont tourné le deuxième et troisième film de cette série, dans la région de Portsmouth, au nord de l’île. L’équipe y avait notamment construit la maison de Calypso (la sorcière), sur l’un des affluents de la rivière Indian. Parmi les plus longues de l’île, cette rivière a joué un rôle crucial pour les premiers habitants autrefois; ce qui explique son nom… Aujourd’hui encore, elle traverse une forêt magistrale, dominée par les montagnes, en arrière-plan. Malheureusement, le passage de l’ouragan avait complètement détruit la maison de Calypso mais des équipes de guides et de bénévoles ont travaillé très fort pour nettoyer les berges de la rivière. D’ailleurs, l’un de ces guides –  Andrew O’Brien – a mis en place des forfaits de tourisme volontaire, qui permettent aux gens intéressés de venir donner un coup de pouce, tout en apprenant une foule de choses sur la faune et la flore dominicaines. Bien sûr, on peut aussi participer aux excursions (une belle façon de les encourager aussi !). Tout au long de la balade, Andrew (alias Cobra) nous raconte l’histoire et les secrets cachés de la rivière, alors qu’on surprend une foule de hérons qui décollent, juste devant nous. A mi-course, on s’arrête au Bush Café, pour une petite pause jus, rhum coco et reggae. J’ai eu un beau coup de cœur pour cet endroit !  http://www.cobratours.dm

Rendez-vous avec les perroquets : 

Nous nous sommes également rendus sur les flancs du mont Diablotin (le plus haut sommet de l’île). Et, à peine arrivés sur le sentier Syndicate Nature Trail, nous avons pu apercevoir plusieurs perroquets Jaco et le fameux perroquet Sisserou, devenu le symbole de la Dominique. « La nature a horreur du vide et elle reprend vite ses droits », nous expliquait le guide Bertrand Jean Baptiste (alias « Docteur Bird »). « Après l’ouragan, les arbres étaient tous dénudés. Les perroquets ont été forcés de se nourrir de graines de café, mais ils ont survécu. Certains gros arbres ont péri, mais déjà, plusieurs nouvelles espèces poussent à leur place. La végétation reprend très rapidement, surtout avec les conditions tropicales et les ondées fréquentes qu’il y a dans la forêt pluvieuse. »

Chose certaine, le Syndicate Nature Trail mène à un beau belvédère, tout en permettant d’apercevoir beaucoup d’espèces tropicales en peu de temps. Il croise aussi le tronçon no 10 du sentier national Waytukubuli, qui permet de traverser toute l’île en randonnée : de la pointe sud, à Soufrière, jusqu’au parc national Cabrits, à la pointe nord. Fierté de la Dominique, ce sentier national se divise en 14 tronçons et s’étire sur 184 kilomètres au total; ce qui confirme véritablement la vocation de l’île pour l’écotourisme.

Plage Picard :

Pendant le tournage des films de la série Les Pirates des Caraïbes, l’équipe a aussi séjourné aux Picard Beach Cottages, à Portsmouth (sauf Johnny Depp qui, dit-on, a préféré se louer un voilier). Voilà pourquoi les noms des comédiens figurent sur plusieurs portes. Plusieurs villas (dont celle que j’avais) se trouvent directement sur la plage Picard : une longue plage de sable volcanique, très aimée des amateurs de surf. Également un bel endroit pour admirer les vagues puissantes et les couchers de soleil. https://www.picardbeachcottages.dm/

Près de Roseau :

Trafalgar Falls :

L’île regorge de chutes mais en voici deux superbes : les chutes Trafalgar, qui sont facilement accessibles (une trentaine de minutes de voiture) à partir de la capitale et du terminal de croisières de Roseau. Elles se trouvent dans la vallée de Roseau, aux limites du Parc national du Morne des Pitons, qui abrite le deuxième plus haut sommet de la Dominique. Un court sentier ponctué de marches (0.3 km, une dizaine de minutes) mène à une plateforme d’observation. A cet endroit, on fait face aux deux chutes : le Père (la plus haute, de 38 mètres de hauteur) et la Mère (seulement 23 mètres, mais plus puissante et plus large)

Protégé par l’Unesco, la zone du parc national bouillonne aussi de nombreuses sources sulfureuses. Le long de la route, quelques sites privés nous invitent à aller profiter de leurs bains thermaux. A l’image du reste de l’île, ces spas n’ont rien de sophistiqué; car on y trouve des bassins tout simples, protégés par des toits de bois. C’est donc une expérience thermale, version nature et bonne franquette !  Avec les bienfaits du souffre pour notre peau et notre organisme. (Par contre, on nous déconseille d’y rester plus de 30 minutes).

Piscine émeraude :

Déjà, le nom est invitant… Le site aussi, puisque cette piscine naturelle est cachée en pleine forêt et alimentée par une chute puissante, qui déferle derrière. On y accède par un sentier d’une quinzaine de minutes, assez escarpé, qui descend au fond d’une gorge. Il faut être prudent pour y entrer (quelques roches glissantes), c’est un peu frais au début, mais très vivifiant !

Informations pratiques :

S’y rendre: Il n’y a pas de vols directs entre le Canada et la Dominique. Il faut donc passer par la Barbade ou la Martinique, d’où partent de petites compagnies aériennes (telles Liat et Air Caraïbes) qui rejoignent la Dominique avec de petits porteurs (moins d’une heure de vol). L’aéroport Douglas-Charles est situé au nord de l’île, plus près de Portsmouth que de Roseau.

En bateau: Le traversier L’Express des îles relie la ville de Saint-Pierre (au nord de la Martinique) avec Roseau, la capitale de la Dominique.

Note: Bien que l’ouragan Maria ait fait bien des dégâts, la majorité des attraits et hôtels ont repris leurs activités.

Monnaie : Officiellement, l’île utilise le dollar caribéen (EC ou Eastern Carribean Dollar), mais on y accepte les dollars américains, dans la majorité des commerces.

Suggestions d’hébergement : Picard Beach Cottages, à Portsmouth. Leurs villas sont propres et coquettes, munies d’un salon, une cuisine, chambre séparée et salle de bain, sans oublier le vaste balcon. Climatisation et wifi y fonctionnent très bien ! https://www.picardbeachcottages.dm/

Hôtel Fort Young, à Roseau: Juste en face du terminal de croisières, cet ancien fort abrite un bel hôtel de 72 chambres. Parmi ses forces : la superbe piscine à débordement, de même que le restaurant et bar, qui donnent une vue sur le port et la côte. http://www.fortyounghotel.com

Adresses gourmandes : Hôtel The Champs. http://www.hotelthechamps.com

Islet View Restaurant : très fréquenté par les locaux.

Pour plus d’informations: http://www.discoverdominica.com

 

 

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