Vous avez le sens de l’aventure et n’aimez pas trop les stations balnéaires remplies de vacanciers ? Alors, vous risquez de tomber sous le charme du Michoacan : un état du Mexique qui nous invite à sortir des sentiers battus, pour partir à la chasse aux fameux papillons monarques…. Un périple mémorable: à la fois pour eux et pour nous !
Pendant longtemps, le refuge hivernal des papillons monarques est demeuré un mystère. On les croyait à la chaleur, alors qu’ils se cachaient dans les fraîches forêts de la Sierra Madre, comme le découvrit un scientifique canadien, en 1975. Chaque automne, des milliers de papillons monarques quittent le Canada et les Etats-Unis et parcourent plus de 4000 kilomètres pour aller se réfugier dans le sanctuaire d’ El Rosario, situé près de la ville d’ Ocampo, dans l’état du Michoacan. Ils y demeurent de la mi-novembre jusqu’à la fin de mars, pour refaire leurs forces et atteindre leur maturité sexuelle, avant de se reproduire et pondre leurs oeufs. Ensuite, les papillons qui naîssent remettent le cap vers le nord et complètent le grand cycle de migration, entamé par leurs aieuls, quelques générations plus tôt. Comment font-ils pour reconnaître un chemin qu’ils n’ont jamais parcouru ? Ce n’est là qu’un des nombreux mystères auxquels les scientifiques n’ont pas encore trouvé toutes les réponses…
Aujourd’hui, leur grande migration annuelle attire des milliers de visiteurs, qui eux aussi convergent chaque année vers le Sanctuaire d’El Rosario, situé à 14 km de la ville d’Ocampo. On peut s’y rendre à partir de la station balnéaire d’Ixtapa, par exemple, en empruntant la route qui mène vers la ville coloniale de Morélia. A partir de là, il reste encore quelques bonnes heures de route pour atteindre la ville d’Ocampo, située au pied de la montagne. Mais déjà, le trajet en soi est une aventure exaltante, d’autant plus qu’il se déroule sur des chemins de campagne, qui serpentent à travers des petits villages qui ont préservé leurs traditions et leur allure typiquement mexicaines.
Après plusieurs routes en lacets et quelques massages maison (involontaires), on arrive à Ocampo un peu fourbus par le voyage mais très excités. Et, dès qu’on met les pieds hors du véhicule, on devine que le jeu en valait la chandelle ! Déjà, les premiers attroupements de papillons nous souhaitent la bienvenue, au-dessus du village. Au début, on croit qu’il s’agit de nuages de fumée puis on réalise qu’ils sont formés par des centaines de papillons, qui volent les uns contre les autres. D’ailleurs, leurs bruissements d’ailes est si fort qu’on croirait entendre une cascade d’eau dévalant la montagne. En traversant le village d’Ocampo, on constate aussi que toute l’activité de la population tourne autour de ces fameux papillons monarques. Le long des rues, plusieurs familles entières tiennent de petits kiosques de nourriture ou s’affairent derrière de simples poêles, en faisant cuire des tortillas pour les visiteurs qui traversent le village. D’autres fabriquent des nappes, des foulards ou des étoffes: couverts de papillons, bien sûr ! Sans parler des autres qui vendent des verres, cartes postales, t-shirts et autres souvenirs, à l’effigie de ces monarques qui virevoltent au-dessus de nos têtes….
Lorsqu’on arrive à l’entrée du sanctuaire, il nous reste environ deux heures de marche en montagne, pour rejoindre le sommet. Mais plus on monte, plus on sent leur présence…. Soudain, on se croirait dans une de nos forêts d’automne; d’autant plus qu’ à cause de l’altitude, la température se rafraîchit très rapidement. Tout autour de nous, les arbres arborent une teinte orangée; comme s’ils étaient chargés de feuilles. Mais, en les regardant de plus près, on réalise que les arbres sont entièrement recouverts de papillons, agglutinés les uns sur les autres. Puis, lorsque perce un rayon de soleil qui les tire de leur léthargie, des milliers d’entre eux se mettent à voler dans tous les sens, certains allant même jusqu’à se poser sur l’épaule ou la tête des visiteurs. Visiblement, dans ce sanctuaire perdu, les êtres humains sont nettement minoritaires, au point que les papillons nous confondent avec leur habitat. Et, en moins de deux, on se retrouve encerclés par un bal sonore et visuel absolument incroyables !
Nul doute, ces monarques portent bien leur nom et le spectacle qu’ils nous proposent au Michocan justifie largement qu’on quitte les plages pour partir sur leurs traces…
Informations pratiques :
S’y rendre : Morélia se trouve à quelques heures d’Ixtapa (desservie par des vols nolisés d’Air Transat) et de Mexico (desservi par plusieurs vols réguliers). Informations supplémentaires : Conseil de promotion touristique du Mexique, 1-800-44 MEXICO; www.visitmexico.com
Quelles sont les meilleures dates pour voir les monarques
la station balnéaire la plus près est bien Ixtapa
et Est-ce une excursion proposée dans les hôtels
Merci Josée