Vous cherchez un bon moyen de rencontrer des gens en voyage ? Il suffit d’aller danser ou, tout au moins, de faire mine de vouloir apprendre… En plus d’être une belle entrée en matière, la danse est une des rares formes de communication qui se passe de traduction !
Dans la première partie de ce texte, il était surtout question de salsa, notamment à Cuba, en Colombie et en République dominicaine. (Voyez: https://nathaliedegrandmont.com/2013/08/21/top-5-destinations-pour-danser/
Dans celui-ci, descendons plus au sud encore, pour rejoindre le pays du tango…
4) L’Argentine et son tango…
A Buenos Aires, impossible de rester spectateur… ou spectatrice ! Telle une danseuse au regard langoureux, cette ville nous happe rapidement et nous force à entrer dans la danse… Le tango, bien sûr, qui lui colle si bien à la peau ! Officiellement, cette danse a vu le jour dans le quartier de San Telmo, au début du 20ème siècle. A cette époque, de nombreuses vagues d’immigration, en provenance d’Espagne et d’Italie, peuplent la ville de nombreux hommes seuls, qui commencent à danser entre eux, une danse jugée plus ou moins respectable. Plusieurs années plus tard, le tango sera récupéré par la bourgeoisie, devenant alors une danse de couples, symbole de sensualité par excellence. Puis, il suffira qu’un maître tel que Carlos Gardel lui donne ses lettres de noblesse et lui fasse conquérir l’Europe, dans les années 30, pour que le tango devienne le symbole de l’identité argentine.
Le tango est donc omniprésent à Buenos Aires; à tel point qu’il fait même l’objet de murales qui décorent les stations de métro ! Bien sûr, on croise aussi des danseurs de tango un peu partout, notamment dans le quartier de San Telmo, qui revendique la paternité de cette danse. Généralement, lors de la foire d’antiquités et de brocante sur la Place Dorrego (tous les dimanche matins), les danseurs de tango ne sont jamais bien loin. C’est la même chose à l’angle de la ruelle Caminito, dans le quartier populaire de la Boca. Dans cette ruelle artistique, silhouettes de danseurs et autres motifs de la belle époque du tango se retrouvent sur des toiles, des calligraphies, des vêtements, des objets de cuir, etc. Mais au bout de la rue (face au Centre culturel), ce sont des danseurs en chair et en os qui se produisent, même si le décor derrière manque un peu d’éclat.
Et si l’on souhaite apprendre ou pratiquer ? De nombreux endroits offrent des séances d’initiation dont la Confiteria Ideal, au centre-ville, qui en proposent tous les après-midi. On y rencontre des gens de tous les styles et les âges, dans une ambiance vraiment pas gênante, en général. Après les cours suivent des périodes de pratique libre. Et certains soirs, il y a des spectacles plus formels, offerts par les professeurs.
Autre possibilité: Le soir, rendez-vous dans le quartier de Palermo Viejo, reconnu pour son côté bohème et avant-gardiste. Ce quartier regorge de restaurants et de bars assez branchés, dont plusieurs qui présentent des soirées de danse – les « milongas » – où les couples d’habitués montrent leur savoir-faire. Le quartier d’Abasto abrite aussi la maison-musée Carlos Gardel et plusieurs boutiques de chaussures et de vêtements de tango. En général, ce sont aussi de bons endroits pour vous procurer la liste des milongas et des spectacles proposés dans la ville, à ce moment-là.
Au centre-ville, il y a aussi le célèbre Café Tortoni, avec ses vitraux et ses tables de marbre. Ce café évoque les heures de gloire de Buenos Aires : la Belle Epoque, dans les années 20, pendant laquelle de nombreux artistes et architectes d’Europe ont offert à la ville ses plus beaux bâtiments. Aujourd’hui encore, ce café plus que centenaire continue d’attirer un flot continu d’hommes d’affaires et de dames élégantes, qui s’y rencontrent pour déguster un verre de vin ou des churros (beignets frits ) trempés dans du chocolat chaud. Et chaque jour, comme pour mieux rappeler l’époque où Gardel lui-même comptait parmi les habitués, les rideaux de la salle arrière se lèvent sur des spectacles et des initiations de tango, auxquelles on ne peut pas résister…
5) Le Montréal latino…
Saviez-vous que Montréal possède la plus grande concentration d’écoles de tango en dehors de l’Argentine ? Eh! oui ! A sa façon, Montréal est aussi une plaque-tournante pour les danses latines, puisque les écoles de salsa sont très nombreuses également; sans parler des endroits pour aller danser ensuite ! Pendant la saison estivale, les danseurs aguerris ou les apprentis peuvent aller danser gratuitement sur le bord du fleuve à Verdun, autour de l’Esplanade du Stade olympique et même, dans plusieurs parcs. Généralement, ces soirées commencent par une petite initiation pour les débutants, après quoi, bonjour les déhanchements ! (Soirées de danse près des Serres de Verdun: 7000, boulevard Lasalle. accès gratuit. Généralement de la fin mai à la Fête du Travail. Tango et salsa, en alternance. )
Voyez aussi:
https://nathaliedegrandmont.com/2013/03/13/martinique-aux-couleurs-du-carnaval/
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