Au-delà des paysages côtiers et des nombreux sites culturels qui rappellent la riche histoire des Acadiens, la péninsule acadienne est un endroit où l’on rencontre des gens fiers, accueillants et qui ont un véritable sens de la fête. Les arrêts potentiels sont nombreux, mais voici 5 étapes pour profiter découvrir le meilleur de la péninsule et de la Route côtière acadienne !
1 – Immersion culturelle, à Caraquet !
Bien que leur histoire ait été marquée par la déportation et l’exil, les Acadiens forment l’une des plus anciennes et importantes communautés francophones du pays. Et selon André-Carl Vachon, auteur de la trilogie « L’univers de l’histoire acadienne du Québec », 78,5% des Québécois aurait au moins un ancêtre acadien. « Les Acadiens d’aujourd’hui sont fiers de leurs racines, de la résilience de leurs ancêtres et de leur patrimoine linguistique », explique-t-il. « Et ils sont réputés pour leur accueil et leur sens de la fête. »
Premier arrêt pour le constater ? Le Village historique acadien, tout près de Caraquet. Regroupant une quarantaine de bâtiments reconstitués, ce village bien animé illustre l’histoire, les métiers et la vie quotidienne des Acadiens de 1771 (après la déportation) jusqu’à 1950. (villageacadien.com) On y retrouve des maisons consacrées à la pêche ou au travail de la laine, une forge, une école, un magasin général et même, un hôtel ! Et chaque arrêt nous permet de rencontrer différents artisans, qui nous racontent leur savoir-faire avec tellement de fierté! Bien sûr, il faut aussi s’arrêter à la Table des Ancêtres, pour y goûter leur fricot aux palourdes, leur morue salée à la crème, leur rôti de porc et sa mioche au naveau (navet), sans oublier leur tarte au sucre, qui serait la meilleure de la région ! Et pour arroser tout cela ? Il y a aussi la bière l’Aboiteau, aromatisée avec des pousses d’épinette, à l’instar des bières traditionnelles acadiennes.
Le lendemain, cap sur le carrefour de la Mer, à Caraquet ! Très populaire auprès des locaux et animé tout l’été, c’est l’endroit idéal pour se promener le long de la mer ou pédaler gaiement jusqu’à Grande-Anse (22 km), en longeant la ville puis la côte. Au retour, on peut se désaltérer au bistro acadien La Brôkerie, flâner et jaser avec les artisans du Quai des Artistes, puis profiter de leur riche programmation estivale, qui met souvent en vedette de jeunes humoristes ou musiciens de la relève, pleins de talent et d’énergie !
2 – Arrêt gourmand et instructif à Petit Paquetville:
Pour en savoir davantage sur la culture acadienne ET déguster d’excellents spiritueux, ça vaut la peine d’aller visiter la Distillerie Fils du Roy, à Petit-Paquetville. « Lors de nos visites et dégustations (gratuites), on y parle du drapeau, de la fête nationale et de plusieurs personnages acadiens », explique le propriétaire, Sébastien Roy. « Car tous nos produits et nos étiquettes (réalisées par des artistes locaux) sont inspirés par notre histoire ». Et bien sûr, toutes ces anecdotes s’avèrent aussi savoureuses que leurs bières de glace, leurs gins et leur whisky Fort Beauséjour, qui a remporté le prix du meilleur spiritueux canadien en 2023 ! (20 min. de Caraquet)
3 – Shipaggan et l’ île de Miscou :
Ensuite, partons à la découverte de la Péninsule acadienne, que ce soit en voiture ou à vélo, en empruntant l’une des 15 étapes potentielles de leur Véloroute (610km au total, veloroutepa.ca/fr) D’ailleurs, en plus de longer la mer, l’étape entre Shippagan et Inkerman (17 km) s’avère une excellente façon de rejoindre la pointe de l’île Miscou, dominée par un joli phare octogonal en bois, tellement propice pour contempler l’océan !
Au cours de cette balade, on traverse aussi l’île de Lamèque, dont l’église Sainte-Cécile est tellement surprenante et colorée, à l’intérieur. Non loin de là, les tourbières et la riche faune aviaire du Parc écologique de la péninsule acadienne réservent aussi de belles surprises, notamment en automne, lorsque les tourbières forment un tapis écarlate. De quoi ravir les amateurs d’ornithologie et de photographie !
Juste à l’orée de la péninsule nous attend également Shippagan, une fière communauté de pêcheurs, où l’on remarque aussi un monument, rendant hommage aux Mallet. Et comme la mer et la pêche y jouent un rôle prépondérant, c’est presqu’un devoir d’y visiter l’Aquarium et le centre marin de Shippagan, pour y admirer leurs phoques communs et leurs homards bleus, tout en découvrant le riche patrimoine maritime de cette région !
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4 – Kouchibouguac et le Pays de la Sagouine :
Plus au sud, les dunes et les marais salés du parc national Kouchibouguac en mettent plein la vue eux aussi ! (parcs.canada.ca/pn-np/nb/kouchibouguac) Entre un bain de soleil ou un pique-nique sur les dunes, on peut y pratiquer la randonnée, le vélo et le camping, au sein d’une nature étonnante.
Or, pour qui rêve de goûter, d’entendre et de vivre la culture acadienne à son meilleur, peu d’endroits rivalisent avec le Pays de la Sagouine, à Bouctouche. « C’est comme entrer dans une comédie musicale», commente Monique Poirier, sa directrice générale. Outre les restaurants et leurs spécialités acadiennes, le site offre un feu roulant de concerts, d’animations en costumes d’époque et de spectacles (dont certains en français), inspirés par l’oeuvre d’Antonine Maillet. Et depuis l’an dernier, l’enchantement se poursuit en soirée, grâce au nouveau parcours Akadi Lumina, réalisé par la firme Moment Factory. Une expérience que plusieurs décrivent comme « une véritable immersion dans l’histoire et la culture acadiennes, de façon poétique et émouvante. »
5 – Dieppe et Shédiac
Pour la prochaine étape, cap sur Dieppe (la plus grande communauté acadienne au monde !) ou Moncton. D’ailleurs, pour qui souhaiterait effectuer quelques recherches, l’auteur André-Carl Vachon conseille notamment le Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson, de l’Université de Moncton (accessible sur rendez-vous). On peut aussi en apprendre davantage sur le périple des Acadiens au Monument-Lefebvre, situé à Memramcook.
Mais pendant toute la saison estivale, il y a aussi beaucoup de concerts et d’animation au centre-ville de Dieppe et de Moncton, sans compter la plage de Parlee et le Festival du homard à Shédiac, le Festival de Caraquet et la fête nationale des Acadiens (le 15 août), pour vivre à fond la légendaire joie de vivre des Acadiens !
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Informations pratiques :
S’y rendre : En voiture, 850 kilomètres séparent Montréal de Caraquet. En avion : l’aéroport de Moncton est desservi par plusieurs compagnies.
Suggestions hébergement : l’Hôtel Château Albert (au Village acadien), pour admirer de beaux couchers de soleil, aux abords des marais salés.
Camping: Parc national de Kouchibouguac : classé parmi les meilleurs sites de camping au Canada.
À lire : la trilogie « L’univers de l’histoire acadienne du Québec » de André-Carl Vachon.
Informations touristiques : tourismenouveaubrunswick.ca
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