L’île de Pâques: Moaïs et chevaux sauvages

C’est un jour de Pâques, en 1722, que les premiers explorateurs européens découvrirent cette île, située à 3700 kilomètres des côtes chiliennes.  Dès ce jour-là, l’île de Pâques – ou Rapa Nui –  a été renommée pour ses nombreuses statues de pierres – les moaïs – qui semblent monter la garde un peu partout dans l’île. Et souvent, ils sont en compagnie des chevaux sauvages, eux aussi très impressionnants et photogéniques !

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Dans la ville de Honga Roa: 

En fait, on aperçoit même notre premier moaï dès la sortie de l’avion, semblant monter le guet, à quelques mètres du tarmac. Il y en a aussi aux limites de Honga Roa, la seule ville où se concentrent les 4000 habitants de l’île.

Sur la route: attention aux chevaux !

Le jour de notre arrivée, en louant la voiture, on nous avait mis en garde. « Ah ! non, disaient-ils, pas besoin d’assurances ni de carte routière ! Mais il faut faire bien attention aux chevaux… » En effet, cinq minutes plus tard, un troupeau de chevaux sauvages surgit au détour d’une colline et traverse la route au galop, juste devant la voiture… Ouf! il s’en fallait de peu… Mais au cours de la journée, nous les avons surtout surpris au milieu des sites archéologiques; comme si ces chevaux si fiers souhaitaient eux-mêmes protéger les statues. Et comme il y en a des centaines dans l’île, ce n’est pas une mince tâche !

L’ancienne carrière de Rano Raruku:

Parfois, ce ne sont que des amas de ruines, dont émergent quelques formes. Mais, dans bien des cas, on arrive face à face avec de véritables bataillons de colosses, comme ceux abandonnés sur les flancs de l’ancienne carrière de Rano Raruku, où ils ont été sculptés.

D’autres se trouvent bien alignés sur une plage ou sur le bord d’une falaise, ayant été déplacé par d’autres colosses, bien en chair ceux-là ! D’ailleurs, les scientifiques se demandent encore comment les habitants de Rapa Nui ont pu déplacer ces statues. Et c’est un mystère qui n’a pas encore été élucidé…

Le site archéologique d’Orongo:

Lorsqu’on arrive au site archéologique d’Orongo, on découvre que les anciens habitants de l’île cultivaient aussi le culte de l’homme invincible… En effet, ils avaient leur propre version du « Iron Man »: une compétition annuelle qui visait à couronner l’ « Homme-oiseau » , que l’on voit représenté sur les pétroglyphes de l’ancien village d’Orongo, situé  à la lisière du cratère de Rano Kau. Teintée de spiritualité, cette compétition consistait à aller cueillir le premier oeuf d’un oiseau (le manu tara) sur l’îlet de Moto Nui, situé à une bonne distance au large d’Orongo.

Les participants devaient s’y rendre et revenir à la nage, plus escalader les falaises de l’îlet et celle d’Orongo. « Cette course était très dangereuse, nous raconte-t-on, car plusieurs participants chutaient des falaises, se noyaient ou se faisaient attaquer par des requins. »  Mais le gagnant de cette compétition devenait « l’homme-oiseau » (Tangata Manu); ce qui semble un peu léger pour un tel effort… Disons que, dans notre jargon d’aujourd’hui,  on l’appellerait « Monsieur »… et on s’empresserait de lui faire une place sur la une des journaux…

Fait intéressant, même si ce culte a disparu à l’arrivée des missionnaires catholiques ( au 19ème siècle), les Pascuans ont finalement renoué avec cette tradition et organisent chaque année plusieurs compétitions d’endurance contemporaines, de style Iron Man (triathlons, marathons, etc.). Pendant quelques jours, les nouveaux  hommes et femmes « oiseaux » nagent et traversent l’île au galop à leur tour. Et ces jours-là, les colosses de chair éclipsent et intriguent encore plus que leurs homologues de pierre…

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